ANNA MERMET
Mes gestes sont des tentatives d’inscrire
des traces discrètes et invasives
dans les lieux que je traverse.
Tour à tour copiste, dessinatrice,
glaneuse et semeuse urbaine, écrivain public, archéologue de l’intime
ou collectionneuse d’histoires, je détourne
des savoir-faire et invente des métiers
qui justifient ma présence.
L’engagement de mon corps
dans la répétition est indissociable
d’une grande attention pour le presque rien, le résidu, l’inutile et l’éphémère.
En expérimentant et en déplaçant
des gestes du quotidien, je m’interroge
sur ce qu’ils produisent comme signes,
et comment ces déplacements mêmes transforment notre façon d’être
en relation avec l’autre.
Considérant l’espace d’exposition
comme un lieu de production
et la rue comme un atelier, je tente,
dans mes actions contextuelles
comme dans mes installations,
de créer des situations, des espaces
de rencontre qui deviennent à leur tour prétextes à l’écriture de récits.